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L'importance du diagnostic

Le SAOS (le syndrome d'apnée du sommeil) touche 4 à 8 % des adultes(1). Parmi ceux-ci, près de 80 % d’entre eux ne seraient pas diagnostiqués (4). Une augmentation du nombre de cas de SAOS tout stade de gravité confondu (IAH≥5 événements par heure) est à prévoir dans les années à venir compte tenu du vieillissement de la population française et de l’évolution de la prévalence de pathologies comme l’obésité (3).

L'apnée du sommeil : un véritable facteur de risque de mortalité

Véritable facteur de risque de mortalité, le Syndrome d'Apnées Obstuctives du Sommeil doit être diagnostiqué. 

À court terme (4), le SAOS altère la qualité de vie et se traduit par :

  • une somnolence diurne avec baisse de vigilance,
  • une difficulté à conduire et à exécuter des tâches avec augmentation du risque d’accident de la route et d’accident du travail,
  • des problèmes de mémoire et de concentration,
  • des troubles de l’humeur.

À long terme, le SAOS peut avoir des conséquences graves sur la santé.(5,6) Un SAHOS sévère (IAH > 30 apnées/hypopnées par heure) augmente la mortalité toutes causes et la morbidité cardiovasculaire.(4)

Fréquence des comorbidités associées et profils de patients à dépister

Plusieurs études épidémiologiques démontrent une relation statistique indépendante entre le SAOS et les maladies cardiovasculaires, les troubles métaboliques et plus récemment le cancer. (7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17)

Le syndrome obésité-hypoventilation ou SOH

25 % à 50 % des patients ayant un IMC > 30 présentent un SAOS de type modéré à sévère1.Certains patients obèses développent une insuffisance respiratoire chronique hypercapnique, le syndrome obésité-hypoventilation. La prévalence de ce syndrome est de 10 à 20 % parmi les patients obèses qui souffrent d’un SAOS . Au delà du SAOS, le SOH est associé à une gravité supplémentaire et une surmortalité qui rend le diagnostic essentiel afin de pouvoir proposer un traitement adapté.

Sources

  1. Young T, Peppard PE, Taheri S. Excess weight and sleep-disordered breathing.J Appl Physiol 2005 ;99 :1592-9.
  2. Punjabi MM. The epidemiology of adult abstructive sleep apnea. Proc Am Thorac Sec 2008 ;5 :136-43.
  3. HAS. Evaluation clinique et économique des dispositifs médicaux et prestations associées pour la prise en charge du syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS°. Volet 1. Révision de catégories homogènes de dispositifs médicaux évaluation économique. Juillet 2014.
  4. HAS. Comment prescrire les dispositifs médicaux de traitement du syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil chez l’adulte. Bon usage des technologies de santé. Octobre 2014.
  5. Lee W, Nagubadi S, Kryger MH, Mokhlesi B. Epidemiology of obstructive sleep apnea: a population-based perspective. Expert Rev Respir Med 2008;2(3):349–64 .
  6. Marin JM1, Carrizo SJ, Vicente E, Agusti AG. Long-term cardiovascular outcomes in men with obstructive sleep apnoea-hypopnoea with or without treatment with continuous positive airway pressure: an observational study. Lancet. 2005 Mar 19-25;365(9464):1046-53.
  7. Trzepizur W, Gagnadoux F. Épidémiologie du syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil. Rev Mal Resp 2014 ;31(6) :568-577.
  8. Young T, Peppard PE, Taheri S. J Appl Physiol 2005 ;99 :1592-9.
  9. Punjabi MM. The epidemiology of adult abstructive sleep apnea. Proc Am Thorac Sec 2008 ;5 :136-43.
  10. Logan et al. Hypertension 2001.
  11. Stevenson et al. Eur Heart J 2008.
  12. Oldenberg et al. J Heart 2006.
  13. Bitter et al. Eur J of Heart Fail 2009.
  14. Bitter Elmasry et al. Thorax 2009.
  15. Peker et al. Eur Resp J 1999.
  16. Foster et al. Diabetes care 2009.
  17. Resta O, Foschino-Barbaro MP, Legari G, Talamo S, Bonfitto P, Palumbo A et al. Sleep-related breathing disorders, loud snoring and excessive daytime sleepiness in obese subjects. Int J Obes Relat Metab Disord 2001;25(5):669-75.